1 – Prix du chêne, exportation et avenir des scieurs
Fransylva a mis en place une stratégie média pour donner un point de vue complémentaire aux journalistes face à la conférence de presse donnée par la FNB, qui dénonçait les exports massifs de grumes des forêts privées comme élément majeur de la difficulté de la profession. L’AFP, Les Échos, Challenges et de nombreux médias spécialisés dans la forêt et l’environnement ont ainsi relayé un point de vue complémentaire de celui des scieurs. Plusieurs réunions avec la FNB puis avec le ministère se sont ensuite succédé pour trouver des solutions à cette crise.
2 – Resofop : le réseau d’observation de la forêt privée
Fransylva et le CNPF lancent une nouvelle vague d’enquête téléphonique auprès des propriétaires forestiers français pour mieux connaître leur perception sur le changement climatique et sa prise en compte dans la gestion de leurs parcelles forestières. L’enquête se déroule en avril et les premiers résultats seront présentés à l’assemblée générale de Fransylva du 7 juin.
3 – Europe : trois sujets stratégiques
Le 26 février, Fransylva a participé à une réunion de travail à Bruxelles entre le CEPF COPA-COGECA-USSE et Elo sur trois sujets d’actualité afin de finaliser les positions et les propositions de l’amont forestier. Cette réunion concernait la prise en compte de la notion d’utilisation en cascade de la biomasse, la future PAC 2020 et la révision de la stratégie européenne sur la bioéconomie.
Elle a été suivie d’un échange avec plusieurs membres de la DG Agri responsables de ces sujets (Maila Puolamaa, Waldemar Kutt, responsable de l’unité stratégie bioéconomie à la DG Agri, Galin Gentchev de l’unité environnement, changement climatique, forêt et bioéconomie).
Ces discussions ont permis de préciser plusieurs points importants. La notion de cascade, tout d’abord, en termes d’utilisation de la biomasse, ne semble se poser qu’à partir de la première transformation pour la commission.
Par ailleurs, les réflexions sur la future PAC 2020 devraient apporter des simplifications sur exigences de la commission en matière de contrôle. Pour finir, la commission a engagé une révision de la stratégie bioéconomique au niveau européen, cette révision devant s’intégrer dans le processus des réflexions en cours sur la future PAC 2020.
4 – Gestion forestière et carbone
Le 15 mars, l’équipe Fransylva a suivi avec attention l’atelier organisé par le CNPF et I4CE concernant la contribution de la forêt et de la filière bois au stockage du carbone et à la substitution des usages du carbone fossile. Plusieurs études ont été restituées, et le futur label « bas carbone » a été présenté ainsi que des applications possibles de celui-ci dans des projets forestiers.
Pour ce qui est des résultats de recherche, on retient, entre autres, que maintenir un stock important de carbone en forêt, avec des récoltes équivalentes aux quantités actuelles, serait dommageable au bilan carbone, car ces stocks « vivants » sont très vulnérables aux aléas et peuvent, une fois morts, retourner dans l’atmosphère le temps de leur décomposition. Le manque de gestion est par ailleurs néfaste à l’adaptation des forêts aux changements climatiques, qui ne pourra se faire que par des sylvicultures dynamiques et des changements d’essence lors des reboisements.
Pour cela, un label bas carbone, supervisé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, permettra de chiffrer le carbone supplémentaire stocké par des boisements, reboisements en essences plus adaptées, ou conversions de taillis en futaie. Ce label facilitera la contractualisation entre des entreprises souhaitant compenser leurs émissions de carbone et des propriétaires dont la forêt est confrontée à des dégâts ou des risques liés au climat. Fransylva souhaite faciliter l’émergence de tels contrats pour ses adhérents.
5 – Veille économique mutualisée
Les premiers résultats des principaux indicateurs économiques de la filière forêt-bois ont été présentés devant l’ensemble des organisations professionnelles et des trois ministères (Environnement, Économie, Agriculture). Au-delà du diagnostic partagé de la filière – précieux pour mieux connaître la situation de la production, de la transformation, de la distribution et celle des marchés –, la VEM devrait permettre d’ici quelques mois de poser un cadre pour améliorer la performance économique et la répartition de la valeur ajoutée au sein de la filière…
En tout cas, c’est bien tout le mal qu’on peut lui souhaiter !